Bien avant l’arrivée des colons européens, la Nouvelle-Zélande — appelée Aotearoa par les Maoris — fut peuplée par des navigateurs polynésiens d’exception. Issus des îles du Pacifique, ces hommes et ces femmes entreprirent de longs voyages océaniques à bord de grandes pirogues, les waka, guidés par les étoiles, les courants marins et les signes de la nature.
Arrivés sur ces terres lointaines vers le XIIIᵉ siècle, ils donnèrent naissance au peuple maori, développant une culture profondément enracinée dans son environnement et en parfaite harmonie avec les ressources naturelles de la Nouvelle-Zélande.
Le Manuka, déjà connu des Maoris
Parmi les plantes endémiques découvertes et utilisées par les Maoris figure le Manuka (Leptospermum scoparium). Cet arbrisseau de la famille des arbres à thé peut atteindre jusqu’à 10 mètres de hauteur et se pare, au printemps, de fleurs blanches parfois rosées.
Bien avant que la science moderne ne s’y intéresse, les Maoris connaissaient déjà les propriétés du Manuka. Ils faisaient notamment bouillir ses feuilles et ses fleurs afin de préparer des remèdes traditionnels utilisés pour soulager certaines affections.
Le Moa, le feu et l’extension du Manuka
Sur les deux îles, les Maoris chassaient également le Moa, un oiseau géant aujourd’hui disparu, pouvant atteindre près de 3 mètres de hauteur. Incapable de voler, il constituait une source importante de nourriture.
Pour faciliter la chasse et l’aménagement des territoires, certaines zones forestières étaient brûlées. Ces incendies ont transformé les paysages et favorisé l’implantation du Manuka, une plante particulièrement résistante, capable de recoloniser rapidement les terres ouvertes après le passage du feu.
Un lien indissociable entre un peuple, une terre et un miel
Il existe ainsi un lien profond entre la Nouvelle-Zélande, les Maoris, le Manuka et le miel de Manuka que nous connaissons aujourd’hui.
Sans cette histoire, sans ces interactions entre l’homme et la nature, le Manuka ne serait peut-être pas aussi présent sur le territoire néo-zélandais, et ses remarquables propriétés antibactériennes seraient restées longtemps méconnues.
Chez Dbubta, nous considérons le miel de Manuka comme l’héritage vivant d’un peuple et d’une terre, le fruit d’un équilibre ancien entre tradition, nature et savoir-faire.
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